Bande de Caprivi / Chutes Victoria
Bande de Caprivi / Chutes Victoria
La bande de Caprivi (ou Zambézi) est un couloir de 32 à 90 km de large et de 460 km de long qui offre des paysages tout à fait différents de ce que l’on peut voir dans le reste du pays. L’eau est là… et les hippopotames aussi.
Rundu (ville frontalière avec l’Angola et capitale de la région du Kavango) est le point d’entrée dans la bande de Caprivi et aussi la dernière grande ville pour faire des achats (le prochain supermarché est situé à Katima Mulilo à plus de 500 km). Cette localité est située au bord de la rivière Okavango, un des rares fleuves au monde à ne jamais atteindre la mer. En effet, il se ramifie en petits bras pour former le delta de l’Okavango au Botswana. Les lodges de cette région ont des jardins luxuriants qui permettent d’observer une grande quantité d’oiseaux.
A 200 km à l’est de Rundu, se trouvent les chutes « Popa Falls ». Ces chutes n’ont rien à voir avec la grandeur des chutes Victoria mais peuvent être une étape dans la traversée de la bande de Caprivi.
Au même endroit, on peut visiter le Mahango Game Reserve à la frontière avec le Botswana. Ce petit parc (30 000 ha) est peu visité mais possède une faune très variée (girafes, hippopotames, crocodiles, koudous, impalas…). Il possède également des espèces d’antilopes que l’on n’observe pas ailleurs dans le pays : sitatunga, cobe de lechwe et cobe de roseaux
Cette région abrite également le Parc National de Bwabwata. Une route de 205 km (Trans-Caprivi Highway) traverse la savane touffue du Parc. La faune sauvage est impressionnante : éléphants, buffles, hippopotames, antilopes, lions, léopards…
Katima Mulilo est la ville la plus à l’est de la bande de Caprivi. Grâce à un pont construit en 2004, cette ville n’est plus qu’à 2 heures de route des chutes Victoria.
Les chutes Victoria (un tiers se situe en Zambie et deux tiers au Zimbabwe) offrent un spectacle grandiose et impressionnant de puissance. Elles sont 2 fois plus hautes que les chutes du Niagara. La façade de cascades fait 1700 m de large. Les chutes font un vacarme qui s’entend à des kilomètres à la ronde.
C’est en novembre 1855 que David Livingstone contempla pour la première fois le gouffre grondant de ces chutes bien familières aux tribus locales. Il les baptisa en l’honneur de la Reine Victoria, mais elles portaient déjà le nom de « Mosi-oa-Tunya », la fumée qui tonne. Des millions de litres d’eau du Zambèze s’engouffrent à chaque seconde dans cette faille large de 1708 mètres pour se fracasser dans un bruit de tonnerre 103 mètres plus bas, avant de poursuivre leur chemin sinueux vers le lac Kariba. La particularité des chutes est que le fleuve Zambèze plonge dans un canyon que rien ne signale, sinon les embruns qui s’en échappent. Le débit des chutes varie en fonction du Zambèze ; aux mois d’avril et mai, les eaux atteignent leur maximum et 340.000.000 de litres d’eau sont déversés à chaque minute. On entend gronder les chutes à plusieurs kilomètres de distance. En octobre et novembre, les eaux sont basses et permettent alors une meilleure visibilité et de belles approches photographiques.